Pourquoi voir ou revoir Le crabe tambour de Pierre Schoendoerffer ?
Le crabe tambour de Pierre Schoendoerffer vous connaissez ? On vous propose 5 raisons de le découvrir ou re-découvrir.
1) Pour un dernier hommage à Jean Rochefort, disparu ce lundi 9 octobre. Ce grand homme du cinéma français, premier César du meilleur acteur dans un second rôle de l'Histoire en 1976 pour son rôle dans Que la fête commence de Bernard Tavernier, mérite bien un retour sur ces films et celui-ci vaut particulièrement le détour; l'homme à la moustache a quand même reçu le César du meilleur acteur en 1978 pour ce rôle alors quel meilleur hommage ?
2) Pour ce climat splendide que Pierre Schoendoerffer arrive à créer. On ressent tout au long la Mort rôder et prête à surgir au moment opportun. Bravo à Jean Rochefort pour cette angoisse qu'il arrive à nous transmettre, mais aussi au reste des acteurs qui rajoutent à cette angoisse. Ces longs silences, cette musique discrète mais présente, des moments de cinéma rares mais qui savent mettre en évidence l'image et nous permettent d'apprécier au mieux ces très belles images.
3) Pour l'aperçu offert de la vie en mer. Loin de l'agréable voilier, on fait ici face à la lassitude, la maladie, le quotidien répétitif, l'ambiance froide et le travail éprouvant auquel sont confrontés les marins au quotidien. Pierre Schoendoerffer offre ici sa vision de la Marine, lui qui fut un marin mais aussi un réalisateur de documentaire, il connait et sait filmé en pleine mer et nous l'expose d'une des meilleurs façons ici. De belles images et une photographie de qualité qui vaudra même à Raoul Coutard un César.
4) Parce qu'on apprécie les dialogues minimalistes. Bien qu'ils ne soient pas toujours la marque d'un bon film, ils sont un défi à relever et il est ici relevé avec succès. Pas besoin de beaucoup de paroles pour faire passer des sentiments, juste les mots justes, et deux-trois anecdotes de Jacques Dufilho, bien que celles-ci soient parfois de trop.
5) Enfin parce que, on n'est pas chauvin, mais bon, il s'agit de Pierre Schoendoerffer, réalisateur né ici-même, à Chamalières. Il n'y en a quand même pas des milles et des cents des réalisateurs oscarisés par ici et il faut savoir leur faire honneur.