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Développement & Co. et la blogosphère francophone




C’est en réfléchissant au type de contenu que nous voulions sur ce site que nous sommes tombés sur ce récent post intitulé « Histoire et analyse de la blogosphère économique francophone » co-rédigé par Arthur Charpentier et Thomas Renault.


Ces deux enseignants-chercheurs français, hébergeant chacun un site reconnu dans ce petit milieu de la « blogosphère économique francophone », en rappellent entre autre l’âge récent (le premier blog francophone date de 2005) et l’importance jouée par la crise financière et économique de 2007-2008. D’une part comme facteur de l’intérêt accru du « grand public » pour des articles de vulgarisation de la « science économique » et d’autre part avec la nécessité pour les économistes de partager leurs réflexions sur les causes et les solutions à apporter à cette crise. Les blogs économiques permettent selon les deux auteurs une plus grande « liberté de forme, liberté de ton, liberté de choix du sujet ». En effet, contrairement aux autres media spécialisés, le blog permet « de retrouver un langage plus littéraire » où la technicité du vocabulaire et la formalisation mathématique habituelles laissent davantage la place à un « souci de pédagogie populaire ». De cette plus grande ouverture résulte un lectorat plus large et divers, bien que le « grand public » reste encore aujourd’hui difficile à atteindre. Le blog a alors un double rôle : premièrement celui d’ouvrir à l’ensemble de la société les clés de compréhension à la fois du système économique dans lequel nous vivons mais aussi aux concepts et débats qui animent le champs scientifique. Deuxièmement, les membres de ce champs (principalement les chercheurs donc), issus de disciplines diverses, et de courants différents au sein de chaque discipline, peuvent recréer les conditions de débats souvent fertiles. La « masse critique » du réseau francophone n’est pourtant pas encore atteinte et l’émergence de nouveaux blogs reste nécessaire à son développement, à la fois dans sa taille et sa structure. Arthur Charpentier et Thomas Renault concluent alors :


« Vulgariser la science économique. Sortir les économistes de leur tour d’ivoire. Participer au débat public. Permettre d’améliorer le système de publication grâce au système d’« open peer-review ». Voilà quatre perspectives envisageables, et à notre avis souhaitables, pouvant permettre à la blogosphère de participer à l’amélioration de la transmission de la science économique.

(…)

Alors, universitaires, journalistes, professionnels, ou tout simplement passionnés, rejoignez-nous ! »


Et bien nous voici. Nous ne sommes ni universitaires, ni journalistes, ni professionnels. Disons plutôt que nous sommes tout à la fois universitaires, journalistes et professionnels mais en puissance, puisque nous sommes tous étudiants. Plus précisément nous sommes des étudiants (francophones) en études du développement et pour la plupart en économie du développement. Nous souhaitons grâce à ce site présenter au plus grand nombre une conception singulière de la notion de « développement », qui tire avantage de l’ambiguïté qu’elle peut laisser supposer afin d’en montrer toute la diversité et la richesse sous-tendue. Ainsi, bien que l’activité centrale de ce site repose sur des articles d’analyse des nombreuses problématiques posées par le développement économique, elle sera intégrée au sein d’un contenu permettant de mieux saisir la complexité et la diversité dans lesquelles ce processus prend place. Nous ferons donc la part belle aux analyses des autres sciences et aux approches pluridisciplinaires. Nous publierons également un contenu plus régulier s’intéressant aux différentes « manifestations de la culture collective ». Vous trouverez donc sur ce site différentes rubriques régulièrement actualisées : musicale, filmique, littéraire, culinaire. Pour terminer, face aux débats récents sur l’exactitude de ce qu’on appelle communément les « sciences économiques » nous reprenons à notre compte la conclusion d’Angus Deaton dans une interview au journal Le Monde le 10 juillet dernier : « Savoir si je pratique une science exacte, expérimentale ou humaine ne m’intéresse pas. Je me passionne simplement pour les activités des hommes. » (1).


Voici donc notre volonté, voici donc notre pari. Sa réussite dépendra avant tout de son contenu mais aussi de ses contributeurs (auteurs, lecteurs ou les deux à la fois). Autrement dit de la convergence d’intérêts multiples, vers une volonté commune, autour d’un objectif ambitieux : montrer que l’intérêt porté au concept de « développement » est commun à tous et que nous avons tous un intérêt à chercher à le comprendre. Nous souhaitons faire prendre conscience que l’ « étude du développement », est toujours in fine une étude de nous même. Saisir la diversité et la complexité qui lui sont sous-jacentes nous permet de mieux nous situer, de mieux nous définir. Nous, sujets nécessairement membres de groupes sociaux toujours plus vastes (famille, société, humanité) au sein d’un éco-système dont on a du mal à saisir notre importance et notre place. Puisse ce site contribuer à vos réflexions et vos découvertes.


L’ambition posée, « il nous faut maintenant énoncer », bonne lecture à vous.


n.b. n’hésitez pas à partager, nous donner votre avis et si vous le souhaitez, à vous joindre à nous.


(1). Cette interview, à lire ou à relire, est intégralement accessible via la bibliothèque de l’ENT.

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