#TopdesInternets hebdomadaire (en vrac)
Street art par Gen Duarte + Feik, Favela do Moinho (Sao Paulo) via unurth.com
Comment pousser l'humanité à changer son mode de développement afin d'éviter sa disparition accélérée ? Quelle stratégie adopter pour se faire entendre par le plus grand nombre et convaincre les responsables politiques d'agir rapidement ? On a eu tendance à croire, depuis le Club de Rome et la publication en 1972 de 'Limits to Growth', que l'accumulation et l'exposition de preuves (biologiques, physiques etc.) du changement climatique et de ses conséquences suffirait. Cependant ce dernier nécessite de penser également le changement sociétal qu'il suppose, et les blocages auxquels il fait face. L'histoire aurait-elle été différente si ce double aspect avait été pris en compte dès le départ ? ICI
La théorie standard des biens publics nous explique que leur allocation dépend de la contribution volontaire de chacun. La conclusion qui en ressort montre que sans l'intervention de l'État les comportements de "passager clandestin" font que la production de ces biens, même lorsque globalement bénéfique à la communauté, n'aura pas lieu. Par ailleurs, par mesure de simplification on suppose souvent une homogénéité entre les membres de la communauté, or en réalité nous savons que c'est rarement le cas. C'est pourquoi on peut se pose la question de l'importance de la diversité ethnique sur ce choix d'action collective. ICI
Bien qu'elle soit davantage appliquée aux pays à hauts revenus et à leur problème apparent de stagnation séculaire, l'approche présentée ici convient aussi aux pays à faibles et moyens revenus. Le développement économique d'un pays ne peut être abordé sans comprendre le système dans lequel il s'insère, c'est-à-dire le capitalisme. Or l'investissement tient dans ce dernier une place centrale, en partie à travers son rôle sur l'innovation (coucou Schumpeter). Mariana Mazzucato montre dans ses travaux qu'historiquement, l'investissement public a joué un rôle complémentaire à celui de l'investissement privé au sein de ce processus d'innovation. L'un ne va pas sans l'autre. ICI
La distinction en économie du développement entre orthodoxie et hétérodoxie semble aujourd'hui beaucoup plus difficile à établir qu'à ses origines. Il en tient probablement, en partie du moins, à la spécificité du sujet étudié. Quoiqu'il en soit, cette branche de l'économie a abreuvé depuis plus de soixante ans la discipline de nombreuses innovations théoriques. ICI
Hyman Minsky a théorisé l'instabilité inhérente au système financier plus de 30 ans avant que l'année 2007 nous en apporte une illustration frappante. Cependant, il a ensuite également tenté de développer différents moyens de faire face à ces forces déstabilisatrices. L'étude de ses travaux peut ainsi apporter des intuitions enrichissantes en termes de développement économique soutenable. ICI
La réflexion sur la mobilisation des recettes fiscales par les gouvernements des pays en développement doit être associée à celle du financement des dépenses publiques, et plus largement à la place de l'État dans l'économie. Néanmoins, tous les pays, peu importe leur niveau de revenus, font face au problème de l'évasion fiscale. Les travaux de Gabriel Zucman ont pour objectif de saisir l'importance de ces flux financiers et de comprendre le fonctionnement des paradis fiscaux par lesquels ils transitent. ICI
Un des risques omniprésents en économie du développement est de ne penser ce processus qu'à la lumière économique, en oubliant de l'intégrer dans un cadre plus large de développement humain. Or la nature multidimensionnelle de ce dernier implique une interdépendance entre les différents aspects qui le composent. Par exemple, de nombreux travaux ont été fait sur le rôle de la culture sur le développement économique. Néanmoins, il est également important de renverser cette implication, afin de saisir l'impact de la multiplication des échanges sur la diversité culturelle. ICI