top of page

Pourquoi voir ou revoir Carnet de Voyage de Walter Salles ?



1. Parce qu'il ne fait nul doute que Ernesto Guevara de la Serna est l'exemple parfait du type de changements amorcés grâce au voyage dans la nature de l'Homme et ses idées. Et, bien que quelque peu romancé, le film nous offre un aperçu de ce qu'a pu être le voyage initiatique de l'un des révolutionnaires les plus connus au monde, si ce n'est le plus connu. Se découvrir soi-même en s'ouvrant sur le monde et les autres.


2. Parce que voyager à pied permet de découvrir davantage de choses et de se rapprocher davantage de la culture locale et de ses acteurs. Prendre le temps de discuter, d'observer, de comprendre la fatigue et le poids portés par les personnes rencontrées. Et même, s'attarder, aider. L'arrêt à la léproserie de San Pablo nous offre ainsi un parfait exemple de ce que peut devenir un voyage lorsqu'il n'est pas touristique.


3. Pour se rappeler que certains ne voyagent pas pour le plaisir. La rencontre de ce couple de Chilien qui recherche du travail et qui ne comprend pas qu'on puisse voyager pour "le plaisir". Voir les regards, d'une beauté si fragile. On observe alors la lente prise de conscience de nos voyageurs et on comprend que ce voyage marquera un point de non retour pour eux comme pour nous.


4. Parce qu'on appréciera la ponctuation du film par les citations entre autre de Neruda et Garcia Lorca, tout au long du film et qui montre l'importance de la culture dans la vie du Che. Et, en dépit des débordements du régime castriste et du Che, on ne saurait ignorer l'apport de ce dernier dans la culture cubaine et son rayonnement planétaire. Il aura attirer sur l'île des personnalités comme Simone de Beauvoir ou Jean-Paul Sartre mais aura aussi participer avec Alfredo Guevara à la création de l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographique en 1959.


5. Parce que l'Amérique Latine, tout simplement. On passe par l'Argentine, le Chili, la Bolivie et pour enfin finir au Pérou et le mythique Machu Picchu. On aurait d'ailleurs pu s'arrêter là, avec cette aparté de Ernesto, en phase de devenir le Che, cet homme mythique, dans un lieu légendaire mais non, l'histoire continue pour se terminer auprès du bas peuple, des plus démunis dans la léproserie de San Pablo. De là, toute une beauté symbolique s'amorce.



On ne saurait que vous recommander la lecture de Les veines ouvertes de l'Amérique Latine de l’uruguayen Eduardo Galeano avant le visionnage de ce film. Il vous permettra de comprendre le contexte de ce continent dans lequel ces deux voyageurs se sont engagés. Si besoin est, nous faire la demande du livre.


RECENT POST
bottom of page